Le Patriote

Produit par Steven Seagal, ce film est...

Indescriptible...

Les gros bras veulent souvent, à un moment où à un autre, prouver qu'ils sont plus que des tataneurs... Schwarzy et Stallone ont essayé de faire rire (Un Flic A La Maternelle pour un, Arrête Ou Ma Mère Va Tirer pour l'autre), mais le tataneur nanar (car si Schwarzy ou Stallone ont œuvré dans la nanardise, ce ne sont pas à proprement parler des nanardeurs, car ils ont à leur actif d'excellents films (Conan, Terminator et Predator pour Schwarzy, Rocky, Rambo pour Stallone (ce dernier étant même un excellent réalisateur dont j'attends le prochain film avec impatience (ben oui, quoi, Dolph y joue, en plus !), lui, veut prouver plus ! Il veut prouver qu'il est un vrai acteur !!

Don "The Dragon" Wilson a incarné un docteur qui ne se bat presque pas dans Le Cercle De Feu (fort heureusement, réalisant leurs erreurs, il y eut un Cercle De Feu 2 et 3, beaucoup plus nanar), Chuck Norris, avec Héros, nous a conté ses états d'âmes inhérent à son statut de héros, justement, et la manière dont il abordait le fait de devenir père ; même Lorenzo Lamas s'est essayé à ce jeu là dans un truc boursoufflé dont j'ai oublié le nom...  Évidemment, le résultat fut toujours catastrophique, nos gros bras nanar n'étant déjà pas des tataneurs hors pair, mais au niveau du jeu d'acteur...

Pom, pom, pom...

Il était logique que Steven Seagal s'y essaie un jour, lui qui, au niveau des prouesses physiques, a, pour employer un euphémisme, un peu perdu de sa crédibilité (ceci dit, c'est ce qui rend ses nanars si savoureux !), et c'est à présent chose faites avec Le Patriote où Steven incarne, attention accrochez-vous ! Le plus grand immunologiste des Etats-Unis (et donc, forcément, du monde !).

Non, je ne plaisante pas ! Alors forcément, dès que l'on découvre cela, le film quitte immédiatement les plages de la crédibilité pour aller voguer sur des océans de portnawak nanar ! Et ce n'est pas la suite qui va servir d'ancre au spectateur déjà malmené (par contre, le nanardeur va avoir des poussées de plaisir coupables absolument sublimes !) puisque Steven étant ce qu'il est, il a évidemment travaillé pour la CIA et en est parti, et est maintenant un généraliste travaillant au fin fonds de la cambrousse américaine, soignant ses concitoyens avec des remèdes à base de plantes et se faisant payer en tarte aux myrtilles...

Je vous devine, lecteur peu habitué, incrédule, et ce n'est pas la suite qui va calmer votre incrédulité, car, dans cet endroit où travaille Steven, vit aussi un terroriste américain qui, pour avoir le droit de découper le canon de son fusil à pompe dans son jardin, va répandre un virus mortel mutant dans la ville...

Oui je sais, on se demande ce qu'ont pu prendre comme produits illicites les scénaristes de ce truc... Et encore, pour ne pas spoiler je ne peux pas vous raconter la fin du film, mais le remède vaut son pesant de cacahouètes, je vous le garantis !!

Cependant, le film n'est pas exempt de défaut, celui d'être, par moment, assez chiant, Steven ne se battant au final que deux fois dans le film (mais la manière dont il tue le chef terroriste est irrésistible !) et passe beaucoup de temps à parler (pour ne pas dire grand chose au final) et surtout à expérimenter dans son labo (avec une absence de crédibilité qui rend ses scènes génialement nanardes !)

Pas un grand Steven, donc, car il faut un certain seuil de tolérance pour le regarder d'un bout à l'autre mais, rien que pour son scénario (attention, tiré d'un livre, hein !!) il faut voir ce film par moment sublimement nanar !